Cher journal

Publié le 8 Janvier 2013

Cher journal,

Depuis ta création en 2005, nos relations n'ont cessé d'évoluer... Mes besoins ont été différents selon les périodes, parfois j'avais plus besoin de toi, parfois moins. De ton côté, parfois tu avais plus de lecteurs, parfois moins... Depuis quelques mois, tu comptes deux nouveaux lecteurs - qui me sont particulièrement chers - puisque mes bidous vont maintenant sur Internet... Eh oui, qu'est-ce que ça grandit viiiiiiiite, c'est dingue !

Alors, je vais essayer de te parler désormais un peu comme je leur parle. Et d'être généralement calme, posée, optimiste, et ne pas dire de gros mots ... Un peu comme j'essaie de le faire dans la vraie vie, mais je ne sais pas si j'y parviendrai toujours avec toi, car pour tout t'avouer je n'y parviens pas toujours dans la vraie vie non plus !

Tiens au fait j'ai des trucs à te raconter, pendant que j'y suis... Je t'ai parlé de mon boulot ? Pas de mes activités littéraires, mais de mon travail "alimentaire" ? Peu, n'est-ce pas ? Pourtant là aussi dernièrement il y a eu des changements. Je travaillais quasi intégralement en télétravail depuis janvier 2004 mais depuis fin 2012 j'ai repris le chemin de mon bureau à Paris, 3 jours par semaine. Je travaille encore en télétravail les lundis après-midi et les vendredis matins, mais les mardis, mercredis et jeudis c'est à nouveau métro-boulot-dodo. Et c'est vraiment littéralement ça.

Au début, j'ai trouvé assez étrange de reprendre les transports en commun aux heures de pointe. Tous ces gens !!!... Le travail dans la journée, ça va. Il a fallu que je me remette à jour au niveau technique, car ces techniques (informatiques) ont pas mal changé depuis 2003, mais je m'en sors à peu près, et c'est toujours aussi gratifiant de rendre service aux gens. Par contre, le soir quand je rentre je suis complètement vannée. J'avais pensé reprendre une vie sociale - ... voir des gens quoi - depuis que Jade et Timothée sont internes, mais je n'en ai pas encore l'énergie. Chaque soir je rentre pour m'écrouler, et essayer de récupérer un peu d'énergie.

Côté livres, je viens de mettre la touche finale à la dernière anthologie de la collection Dix de Plume. C'est, comme chaque fois, un lot de grosses émotions sur la fin des préparatifs, et j'ai hâte de lancer ce livre pour qu'il fasse sa vie "dans le monde", j'en suis très fière ! Pour une fois, je n'y ai pas participé en tant qu'auteur, seulement en tant qu'anthologiste et éditrice. J'ai beaucoup d'autres projets, plus personnels... Notamment pour pouvoir évacuer toutes ces émotions que je ne partagerai plus avec toi, toi mon journal qui m'a servi d'exutoire pendant tellement d'années.

Tiens, j'entends déjà la question qu'on me posera le week-end prochain : "Maman, c'est quoi un exutoire ?"

C'est un moyen d'évacuer des émotions, de se "venger" en quelque sorte de quelque chose qui nous pèse ou nous fait du mal. Une sorte de punching-ball émotionnel. Et c'est vrai que je me suis servi de toi pour ça, et même parfois des gens l'ont mal vécu si je me souviens bien, ne comprenant pas que j'évacuais quelquefois les pires de mes émotions ici pour ne pas les déverser ailleurs. Désormais j'essaierai d'être plus légère sur mes coups de blues et mes coups de gueule. Aïe... "Maman, est-ce que coup-de-gueule c'est un gros mot ?"

D'ailleurs, c'est bizarre, quand je pense à mes prochaines angoisses, automatiquement je pense à mon dossier MDPH qu'il va falloir refaire ces prochaines semaines, car mes AEEH vont être remises en cause en mars prochain. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'énerve déjà !

Mais restons zen. Voilà. Calme. Posée. Optimiste...

A bientôt,

Macha.